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Forum Damp : Resurrection
Tout comme la chouette, le forumdamp renait de ses cendres...
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Auteur |
Message |
Morgoth

Inscrit le : 08 Nov 2004 Messages: 90 Localisation : Un trou...1m/2m
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Posté le : Mer Avr 20, 2005 3:47 pm Sujet du message: Raphael..premiers pas en gascogne... |
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Le village était assez gros et devait avoir compté prés de deux cents maisons avant la venue des Troupes de Rakime. La moitié était brûlée ou en train de se consumer. Les cadavres jonchaient les rues. Les mouches s’agglutinaient autour de leurs yeux vides. « Aucun en âge d’être soldat », fit remarquer Raphaël.
Il mit pied à terre et s’agenouilla prés d’un petit garçon de quatre ou cinq ans. Il avait le crâne enfoncé mais respirait. Usire se laissa tomber a coté de lui. « On Peux rien faire », dit rapidement l’un des hommes de la garde qui avait des connaissances médicinales.
-Tu peux mettre fin à son supplice ». Lança Raphaël d’une voix pleine de compassion. Les soldats virent des larmes dans les yeux du Chevalier. Des larmes et de la colère. « Pas d’excuses pour des choses pareilles.», éructa t’il d’un ton rageur. Il s’approcha d’un cadavre étendu à l’ombre et tous virent son signe de croix…
Celui là avait dans les dix-sept ans et portait la tunique de la grande armée Gasconde. Il était mort au combat. « Il devait être en permission, dit Usire. Un jeunot tout seul pour les défendre. » Il retira de force un arc des doigts sans vie et le courba. « Bon bois, des milliers comme çà pourraient mettre le Rakime en déroute. » Il corda l’arc puis s’appropria les flèches du jeune homme.
Raphaël examina deux autres enfants. On ne pouvait plus rien pour eux. A l’intérieur d’une cabane incendiée il trouva une grand-mère qui était morte en essayant de protéger de son corps un nourrisson. En vain.
A coté de la cabane, les hommes prirent conscience de pleurs étouffés ainsi que des jurons et rire quelque part plus loin. « Allons voir ce que c’est. » La dizaine d’homme se mit en marche.
A coté de la cabane, ils tombèrent sur quatre soldats morts. Le jeunot avait laissé sa marque. « Bien visé, fit remarqué Raphaël, Pauvre idiot !
-Idiot ?, dit alors Usire d’une voix perplexe.
-Il aurait du avoir le bon sens de s’enfuir. Cela aurait été plus simple pour tout le monde. » Sa véhémence étonna Usire.
« Les héros morts n’ont pas deuxième chance. » Lança finalement le Chevalier dans un murmure.
Les jurons et les pleurs trouvèrent leur réponse dans un spectacle propre à écoeurer tout individu entaché d’humanité et de piétée Chrétienne.
Une douzaine de soldat formaient le cercle et riaient de leurs blagues grossières. Raphaël se souvint d’une chienne entourée de males qui contrairement à la coutume, ne se battaient pour gagner le droit de la monter, mais qui attendaient leur tour. Ils l’auraient tué si Raphaël n’était intervenu.
Les soldats, le chevalier en tête se remirent en selle pour se rapprocher.
La victime était une enfant de neuf ans. Des zébrures la marquaient. Elle était terrifiée mais restée silencieuse.
« Par tout les saint ! », s’exclama Raphaël
La guerre est une activité cruelle exercée par des hommes cruels. Dieu sait que la troupe ne comptait pas d’ange mais, il y avait des limites a tout.
Ils forçaient un vieillard à regarder. C’était lui l’origine des jurons et des pleurs.
Raphaël sortit alors son arc et décrocha une flèche dans un soldat qui allait violenter la fillette.
« Merde ! Brailla Usire, Seigneur !... »
Les soldats se tournèrent vers le groupe. Des armes apparurent. Raphaël lâcha une autre flèche, laquelle descendue le reître qui tenait le vieillard. Puis, lâchant son arc, il empoigna Virthelia, l’épée de la vengeance et dans un cri de rage chargea sa monture sur les hommes…
Le combat fut prestement achevé.
Les hommes rassemblèrent les cadavres des soldats ennemis tombés lors de l’escarmouche.
« Pas de doutes possible Monseigneur, ce sont bien des hommes du Duché de Rakime qui ont fait cela…Ils ont du vouloir détruire les villages de la frontières pour ne pas que nous ravitaillons… », lança Usire d’une voix proche du dégoût.
Raphaël le regarda longuement puis, ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur les restes de la bourgade.
« Que le Seigneur me pardonnes Usire, nous n’avons pas encore fat suffisamment vite pour poursuivre ces chiens…ils sont encore à une vingtaine de lieus d’ici… » dit’il dans un murmure. Sa voix se fit alors plus haute.
« Usire, envois l’un des cavaliers auprès de Sir Vlad, que les troupes accélèrent la marche, nous devons harceler ces chiens ! »
Rompu a la discipline par son éducation de jésuite, Usire hocha vigoureusement de la tête et siffla un des hommes pour qu’il les rejoigne.
Laissant les deux hommes, le Chevalier parcouru alors les cendres du village. Ses pas le conduisirent vers les restes de la chapelle de la bourgade. La maison de Dieu, symbole de paix et de la grandeur céleste n’était plus qu’un amoncellement de poutres noircies et d’où se dégageait une odeur manifeste de chair brûlée.
S’apprêtant a pester une nouvelle fois il remarqua quelque chose au milieu des décombres…
La Croix…
Debout…se dressant sur ses trois mètres. Les flammes l’avait épargnée…
Revenant vers les hommes il revit la jeune fille. Celle-ci avait était enveloppé d’une couverture. Le regard hagard, les membres tremblant… L’un des hommes tentait de panser les blessures qui la parcouraient.
Bien que rompu à la guerre, Raphaël sentit son cœur se serrer devant un tel spectacle. L’innocence était si manifeste dans les traits de la fillette… Il s’agenouilla devant elle.
« Ma fille quel est ton nom », demanda t’il d’une voix rassurante.
La fillette resta muette, les yeux fixée sur un paysage connu d’elle seule. Le chevalier posa une main sur l’une des siennes et refit une tentative
« Quelle est ton no… » La fillette dégagea alors sa main dans un cri venu des plus ténébreuses caves du démon lui-même. Raphael recula surprit et seul les réflexes du gardes empêchèrent la jeune fille de tomber au sol.
Le chevalier se releva.
« Par l’enfer, qu’a-t-elle ? » dit ‘il d’une voix consternée.
Tout en déposant doucement la fillette au sol le soldat répondit : « Je ne sais point Messire…elle n’a point dit un mot depuis q’nous l’avons trouvé en c’lieux » Alors qu’il s’apprêtais à se relever il sursauta, un léger cri paniqué sortit de ses lèvres : « Messires rgardez ses mains !! »
….Du sang…Du sang coulait de chacune des paumes ses mains… |
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